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Tim Robot : do androids dream of colored drawings?

21.11.2024
 j'aimais  bien  les  films  avec  des  robots... 

Mister Robot

Tim Robot n’est pas que extrêmement timide. Il dessine, il fait du roller et porte sa marque de vêtements sur les épaules, pour ses amis et pour son épanouissement personnel. Il jongle avec plusieurs casquettes tout en continuant à faire vivre sa tribu de robots sympas et souriants. On fait le point sur ses activités à huit roues et devant une tablette graphique.

Lors d’un passage à Paris le voilà emporté dans l’aventure Riders like sprayers, une troupe de rollers (en ligne et agressifs) qui part en tournée avec dessinateur et artiste graffiti.

Après une première étape à Barcelone avec l’artiste Serty 31, c’est la ville de Berlin qui est prise d’assaut par la bande à roulettes, Tim est donc de la partie.

http://timrobot.com
https://www.instagram.com/timrobot/

le début

« Quand j’étais enfant je dessinais tout le temps, c’était vraiment ce que je préférais faire. Je n’ai jamais arrêté, et après le lycée je ne savais pas quoi faire, alors je suis allé dans une école de design à Stuttgart. C’est dans cette ville que j’ai vu pour la première fois du street art. C’était des stickers avec des personnages, des dessins, des trucs comme ça. Des trucs cools…

C’est là que j’ai réalisé que c’était ça que je voulais faire, et de là j’ai commencé à dessiner des stickers pour les coller en ville. Les artistes que j’ai repéré quand je suis arrivé ? The Walters et Geo. Mais je ne les ai jamais rencontré, par contre des potes les connaissaient (…)

J’ai travaillé un an dans une agence de pub à Stuttgart, ensuite je suis devenu free-lance (sourire). C’était pas mon truc l’agence de pub. Il y a eu des projets intéressants avec de l’illustration, mais je n’ai pas vraiment aimé le fait d’aller bosser tôt le matin, et de rentrer tard le soir. Car il est toujours trop tard pour faire quelque chose ensuite !

J’ai commencé à travailler chez moi en free-lance, et je me suis rendu compte rapidement que ça n’était pas non plus une bonne chose, être seul dans son appartement, donc j’ai pris un studio à l’extérieur. Plus efficace ? Je ne sais pas, je crois que oui ! Quand je rentre à la maison le travail est fini, et c’est quand même plus simple. »

inline & custo

« Je fais peu de roller en ce moment car je me suis cassé la cheville cet été. J’en fais depuis 20 ans. Tout le monde en faisait à l’époque, alors je m’y suis mis. On faisait ça l’été, toute la journée et pendant les vacances. La scène était très grosse, et puis c’est devenu de plus en plus petit. L’avantage avec une petite scène, c’est que tu peux facilement changer les choses. Et faire exister des petites marques (…)

Je fais des t-shirts depuis 2001, c’était surtout pour les potes, c’est devenu plus sérieux en 2011 avec la marque The Black Jack Project. C’est difficile de développer des projets artistiques dans le monde du roller, c’est surtout une question de place ! Un skateboard tu peux dessiner dessus, c’est beaucoup moins simple avec des rollers. Et c’est vraiment plus cher, ce qui restreint aussi les possibilités (…)

Je crois que le roller va rester une activité confidentielle, ça m’étonnerait beaucoup que ça revienne comme c’était dans les années 2000. Je crois que c’est bien actuellement, il y a un bon esprit et il se passe plein de choses. »

« Riders like sprayers »

« Je suis passé à Paris pour un job et j’ai rencontré Franck [de Riders Like Sprayers] au magasin de rollers à Bastille, où ils vendent ma marque de vêtements. On s’est ensuite revus à Berlin (…) Pour la vidéo, je devais aller skater avec eux, dessiner, placer des personnages sur les spots, mais ça ne s’est pas passé de cette façon à cause de ma cheville.

On a fait autre chose, ils sont venus au studio et on a réussi à garder un esprit artistique (…) Comment je me suis cassé la cheville ? Je skatais un matin, au skate-park, avant le travail, et je suis tombé. J’étais seul, j’ai dû appeler une ambulance, day out ! (…) »

le travail & les robots

« Pour mes images j’aime les trucs simples, et marrants, enfantins, en fait je ne sais pas trop quoi dire… Quand je dessine des personnages, ça vient tout seul. Je croque dans un carnet, et quand j’en aime un particulièrement, je le dessine, et il devient de plus en plus simple… souvent ils ont des têtes de nuage (…)

J’aime dessiner librement, et souvent je préfère les premiers essais qui sont très spontanés. Je suis aussi impatient, donc quand il s’agit de faire des grands dessins et des détails, ça n’est pas forcément ce qui m’intéresse. J’ai jamais assez de temps pour faire des détails (…)

Il n’y a pas de message dans ce que je fais, ou de concept, parfois c’est comme un tag. J’aimerais faire des BD, ou faire vivre ces personnages. Mais je travaille beaucoup trop sur ma marque de vêtements (…) Si je travaille pour une compagnie, j’utilise mes propres personnages, je préfère gagner de l’argent avec mon travail, et c’est bien d’avoir ses dessins qui ont beaucoup de visibilité. Souvent on me demande mes personnages, alors j’en fais des différents, je m’adapte à la demande, pour ne pas refaire toujours le même. »

Tim Robot

« C’est assez marrant le choix de nom pseudo. Quand j’ai fait un site internet mon vrai nom était déjà pris, Tim Wolff. J’ai dû trouver un autre nom, Tim Robot était dispo, c’est le premier truc qui est venu dans ma tête. Je dessinais des robots, j’aimais bien les films avec des robots, c’était parfait (…)

J’ai beaucoup aimé le film Short circuit que j’ai vu quand j’étais jeune. Il y a aussi une série allemande avec des marionnettes qui s’appelle Schlupp vom grünen stern, elle a bercé mon enfance, et c’est une inspiration quotidienne aujourd’hui ! »

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