On a rencontré Flor lors de sa venue en France après avoir gagné un concours de custo de planche de surf sur papier organisé par Posca. On a pris le temps de la connaître le temps d’un week-end, et de lui poser quelques questions. En voilà un peu plus sur cette jeune créatrice aussi à l’aise avec des custos sur des voitures, des fresques ou des mandalas.
Je m’appelle Flor de Pamphilis, et mes amis m’appellent Pampi. J’ai 22 ans, je suis née à Buenos Aires en Argentine et j’étudie le graphisme.
J’ai toujours aimé dessiner, mais j’ai parfois besoin d’une bonne raison pour le faire. C’est l’année dernière que ça a basculé, à Pipa au Brésil. Je voyageais avec trois amis, on faisait un projet avec la marque de voiture Mini, on devait faire une petite vidéo liée au sport, l’art et la culture en Amérique du Sud.
Au Brésil, je cherchais une planche de surf cassée pour la peindre, et passer le temps libre que nous avions. Finalement, un surfeur local m’a amené sa planche pour que je dessine dessus, c’était la première fois que je faisais ça. C’est de là que tout a commencé.
J’ai eu la chance d’aller dans une très bonne école d’art, et j’y ai appris de nombreuses techniques, mais aussi les processus de création, en terme d’expression et de liberté.
Bien sûr ! Je suis, par exemple, très influencée par le style des indiens d’Amérique du Sud, comme les Aztèques. Ils sont une véritable inspiration quand je dois réaliser de nouveaux dessins, j’aime la façon dont ils sont connectés à la Nature et leurs rapports à la spiritualité.
Oui, chaque jour je puise mon inspiration aussi dans le travail des autres. Je passe des heures derrière mon écran à la recherche de nouvelles idées. Et grâce aux réseaux sociaux, l’art est devenu très accessible. Je regarde des styles plus que les artistes eux-mêmes. En ce moment, j »aime beaucoup le travail de Zio Ziegler, Cadu Mendonça, Sophie Roach, etc.
Tout ce qui me tombe sous la main me convient. J’aime jouer avec la forme des objets. Je n’aime pas être limitée par une toile et son format. C’est un peu chiant. J’aime beaucoup les supports qui sont liés au sport, comme les voitures et les motos. J’aime l’interaction entre l’artiste et celui qui utilise cet objet en mouvement.
Il y a quelques temps, j’ai dessiné sur mes chaussures de ski, c’est probablement la chose la plus étrange sur laquelle j’ai dessinée. Je n’avais jamais vu ça avant…
Oui, c’est évident, comme je le disais plus haut, c’est vraiment mon support favori. J’aime le graphisme des planches, souvent ça en dit long sur le rider. L’Art et le sport sont des styles de vie, on fait corps avec l’action et l’expression. Et quand ça fonctionne, c’est vraiment hyper agréable.
Les gens qui veulent des planches customisées ont souvent l’envie d’être différents. Plus qu’une simple planche, ils veulent s’exprimer à travers son graphisme. Je trouve que c’est une façon très pertinente de se différencier.
Je ne crois pas qu’il y ait de meilleurs destinations. J’aime voyager et avoir des expériences partout où je vais. C’est ce qui définit le mieux le voyage selon moi. J’aime aller à un endroit suffisamment longtemps pour ne plus m’y sentir touriste, et y voir des endroits peu communs. Si je dois choisir un lieu où je peux dessiner, faire du sport et être proche de la nature, je dirais Melbourne en Australie, Barcelone en Espagne et la Californie.