L’émulsion olympique a permis aux disciplines de se croiser, d’entrer en collision et de fusionner. Un moment de grâce qui a mis de la lumière sur les différences et leurs inévitables complémentarités. Le sport et les sportifs dans un premier temps, la performance, le spectacle, puis les arts et le partage.
Un message est passé, tout le monde l’a bien reçu, et des perspectives nouvelles voient enfin le jour.
Les musées et autres centres d’art ont profité de cet élan pour réajuster leur spectre culturel et ainsi reconnaitre et englober de nouvelles pratiques, de nouveaux mediums. Jeter un oeil sur des artistes en devenir, ou qui n’en sont pas encore, les interroger et leur laisser la parole. Les pratiques urbaines en font partie, celles que l’on croise dans les rues, qui ont déjà des valeurs solides et qui sont des moyens d’expression forts.
Ils et elles roulent à vélo, parkourent, skatent, rollerent et appréhendent la ville sous des angles nouveaux. Avec style et flow, ces explorateurs s’approprient leurs planches, customisent leurs bikes, leurs ballons et ajustent pants et tees pour répondre à l’époque.
Ces conjonctions libres, ça donne aussi des rendez-vous custo au Musée d’Art Moderne de Paris avec Gilbert Petit. Artiste engagé et mélangé, c’est lui qui va orienter et guider la petite bande de jeune à s’exprimer et revendiquer tout en couleur sur planche et papier. En mode upcycling ou alors sur feuille imprimée, avec petits doigts et grandes imaginations, ils ont répondu présent et laissé libre court à l’expression.
une collaboration entre le musée d’Art Moderne de Paris X Trajectoire Studio X Gilbert Petit X POSCA
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Le musée d’Art moderne de Paris
Le musée fait partie d’un bâtiment de taille situé avenue du Président-Wilson, non loin de la Tour Eiffel et à quelques mètres des rives de la Seine : le Palais de Tokyo. Il est construit en 1937 dans le cadre de l’Exposition internationale, et au fil du temps il regroupera plusieurs institutions artistiques.
Le musée regroupe 15 000 œuvres et prend place dans l’aile est, faisant face au Palais de Tokyo – Site de création contemporaine dans l’aile ouest qui accueille et expérimente les arts d’aujourd’hui.
Entre les deux, une vaste esplanade lisse et des rebords en marbre font la joie des skateurs depuis les années 80, rebaptisé Le Dôme par ses pratiquants, c’est un passage obligé ! Vaguement tolérés pendant plusieurs décennies, ils ont désormais leur place officiellement sur le parvis (et sur le compte Instagram du PDT !)
Ces ateliers sont liés à une exposition carte blanche du photographe new-yorkais Ari Marcopoulos. Il arpent les rues de la Grosse Pomme avec son Leica depuis les années 70, ainsi il a figé et dévoilé au grand jour les cultures urbaines émergentes.
Skateurs, musiciens, artistes sont immortalisés à un âge d’or et ces images deviendront classiques. Marcopoulos a été proche de l’artiste Jean-Michel Basquiat, qui avec sa peinture brute et instinctive a ouvert de nouvelles perspectives dans l’art moderne, il assiste Andy Warhol ou Irving Penn, collabore avec les Beastie Boys, et imprimera ses photos dans de nombreux livres, et zines plus discrets et parfois très personnels.
Au sein du musée, il présente de nombreuses photos et un film Super 8 inédit récemment acquis par l’institution, les images seront associées à des œuvres du musées.
Et au moment des JO, les sportifs ont a leur tour investi le lieu, et plusieurs portraits ont été réalisés couplés à une œuvre d’art. On a pu découvrir le skateur Vincent Milou (celui qui va surfer avec les Lost in the Swell) immortalisé auprès du tableau Bicyclette au Vésinet (1903) de Léon Comerre.