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Drew Brophy, le Godfather du surf art

21.11.2024
 Quand  je  suis  allé  à  l'étranger  j'ai  toujours  laissé  des  Posca  aux  artistes  locaux. 

créer & transmettre

Drew Brophy est tout simplement le parrain du Surf art actuel. Artiste accompli et touche-à-tout, c’est une véritable machine à peindre. Il n’arrête jamais et ses créations inondent vos fils de réseaux sociaux. Un personnage haut en couleurs, qui ne perd pas une minute et qui prend le temps d’enseigner son art et ses techniques. Un type bien ce Drew, qui mérite d’être reconnu autant pour son talent que pour son altruisme. Voici une interview qu’il nous a accordé, sans langue de bois.

Te souviens-tu de ton premier dessin sur une planche de surf ?

J’ai peint ma première planche quand j’avais 4 ou 5 ans avec des crayons de couleur. J’ai écrit mon nom dessus, tout simplement.

Tu viens de Caroline du Sud, il y a une scène surf là-bas ?

Oui, il y a une scène surf là-bas. La Caroline du Sud est vraiment un chouette endroit pour grandir. L’eau de mer en été est à 30 degrés et les vagues sont petites et parfaites pour apprendre le surf. Je suis chanceux car où je vivais il y avait pas mal de surfeurs, sympas et quelques surf-shops.

Tu es surfeur et tu as beaucoup voyagé en pratiquant cette activité, ça a été une influence dans ton dessin ?

Je suis très heureux de faire du surf, ça m’a permis de découvrir des endroits retirés de la planète que peu de gens ont eu la chance de voir. Évidemment, voyager m’a inspiré. Il y a quelque chose de magnifique et de beau à chaque endroit où je suis allé, ce sont de très beaux souvenirs.

Tu penses que le surf c’est comme de faire une fresque sur un mur, c’est une activité que l’on partage ?

Oui bien sûr, c’est toujours très agréable de partager une super session de surf avec des amis. J’ai surfé à Teahupoo à Tahiti, tout seul, et j’ai pris parmi les plus belles vagues de ma vie, mais personne avec qui les partager, ça m’a laissé un sentiment de vide.

Tu te souviens des premiers artistes dont tu as vu le travail ?

Enfant, dans ma famille, il y avait une grande bibliothèque avec des livres de Léonard de Vinci ou Salvador Dali. J’ai toujours été bon en tant qu’artiste, ça a été facile. J’ai commencé à peindre des planches de surf car elles étaient vieilles et usées, je ne me suis jamais pris la tête en faisant ça, je voulais juste qu’elles soient cools.

Et aujourd’hui, tu apprécies le travail de quels artistes issus du surf ?

J’aime beaucoup Rick Griffin et Bill Odgen, ils sont les meilleurs dans le Surf art ! Le reste, ce sont des amateurs.

Comment ton style a évolué ces 10 dernières années ?

Mon style n’a pas vraiment changé depuis que je suis enfant. Je suis seulement devenu meilleur en peignant toujours plus, mais le style est resté le même.


Aujourd’hui, tu vis en Californie, la Mecque du surf…

Oui, et la Californie du Sud c’est aussi le centre de l’industrie du surf. J’ai beaucoup bougé pour trouver du travail et vivre de mon activité. En Californie, il y a assez de travail donc j’ai pu m’installer ici. Et en plus il y a de bonnes vagues.


J’ai lu que tu ne voulais pas faire partie du surf business club

Oui, je vois beaucoup de gens qui tirent profit du surf, et ils ont mis de côté le côté mode de vie du surf. Ils veulent le vendre, mais ne le vivent pas. J’ai parfois l’impression d’être loin de tout ça.


Tu penses que le surf aurait besoin de plus d’artistes ?

Je crois que le surf n’a besoin de personne. Si tu es un peu dedans, tu sais ce qui est authentique ou ne l’est pas. J’aime voir des choses nouvelles auxquelles je n’ai jamais pensées, qui montre le surf sous un angle différent. Je crois que c’est ce que j’ai voulu faire en commençant à peindre des planches.

 J'ai  juste  envie  d'aller  à  la  conquête  des  plus  grosses  vagues  du  Monde.   

Tu réalises beaucoup de choses en une année, quelles a été ton projet le plus important ?

J’ai travaillé avec des shapers pour créer un nouveau concept de planches de surf, dont une planche avec un phare pour surfer la nuit. Une autre, The pitchfork, a des dérives en forme de dents de vampire. C’était passionnant de participer à l’élaboration de quelque chose de différent.


En fait, tu travailles tous les jours…

Yep, je bosse sept jours par semaine, la vie c’est les grandes vacances pour moi !


Tu es très investi dans l’enseignement de tes techniques, c’est plutôt rare pour un artiste…

C’est vrai, ça n’est pas vraiment naturel pour un artiste d’enseigner ses secrets. Je le fais parce que je veux qu’il y ait plus d’artistes qui vivent de leur art. Je crois que ça contribue à un monde meilleur.


C’est important de transmettre la culture du surf…

Oui, c’est très important. Mais ce qui importe c’est de donner l’envie aux gens d’être qui ils sont et de se dépasser.


Il semblerait que tu as une expérience particulière avec les Posca…

J’ai commencé à dessiner avec des POSCA à la fin des années 90. J’en ai vu dans un magazine et j’ai tout de suite eu envie de les utiliser, mais à l’époque on ne pouvait pas en trouver aux USA. M. Rosen, un ami de mon père, allait souvent au Japon donc je lui ai demandé de m’en ramener. Il est arrivé un jour de Tokyo avec une boîte pour moi. Ça a changé ma vie ! Je faisais surtout de l’aérographe sur les planches de surf, et les POSCA m’ont permis d’être encore plus créatif.

Je peux dire aujourd’hui que les POSCA m’ont permis de vivre de ma passion. Les couleurs te permettent de mélanger et de créer de façon très spontanée. C’est aussi un moyen très simple de commencer à dessiner. Quand je suis allé à l’étranger j’ai toujours laissé des POSCA aux artistes locaux, au Pérou, au Brésil, à Tahiti ou en Afrique du Sud.

 

De la France aux États-Unis, tu es le parrain du Surf art, tu assumes ce titre ?!

Franchement, ça me fait plaisir d’être considéré comme le parrain du Surf art. Quand j’étais jeune, et que je peignais avec un aérographe, aucune compagnie m’a autorisé à faire des décos avec des POSCA. Même si tout le monde trouvais mes dessins chouettes, ceux que je faisais pour mes propres planches étaient très différents de ce qui se faisait à l’époque. Donc, on me faisait utiliser l’aérographe.

Pourtant, j’étais persuadé que le POSCA pouvait vraiment permettre de passer à autre chose, et faciliter la vie des artistes, leur permettre d’être plus créatifs. Depuis que je suis reconnu, et que je fais la promo des POSCA pour peindre, ça a permis à beaucoup d’artistes de saisir cette opportunité de faire des choses plus facilement, et en plus de gagner de l’argent avec.

J’ai toujours encouragé les petits surf-shops à soutenir un artiste local, avec son style, pour donner un style à la scène. C’est quand même chouette d’avoir des surfeurs ont leur propre style en fonction de là où ils viennent.

Beaucoup de gens te suivent en tant qu’artiste…

Oui et je suis toujours très surpris que l’on me reconnaisse. Je ne sais pas si c’est mon art ou alors ce que je représente, en tout cas, je suis authentique. J’ai compris il y a plusieurs années que j’avais une responsabilité en tant qu’artiste, et que ma contribution au monde n’était pas vaine.

Tout le monde devrait penser comme ça. Et le fait d’être suivi dans ce que je fais, me motive à être toujours positif et optimiste, et à le transmettre. Je suis toujours en train d’encourager les autres, les jeunes et moins jeunes, à créer.


Pour conclure, quel est ton prochain projet ?

J’ai juste envie d’aller à la conquête des plus grosses vagues du Monde. Je veux toutes les rider. J’ai envie de raconter ces expériences, et les partager. J’ai envie de passer du temps avec les gens que je rencontre via mes voyages, et apprendre d’eux. Et puis aller en Irlande, j’ai vraiment envie de découvrir ce pays.

 

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