« Je ne me décrirai pas comme artiste, plutôt créatrice. Ce sont mes proches qui m’ont donné la Force. Ils sont ma source d’inspiration et ils m’ont appris à suivre et poursuivre mes rêves. C’est le futur qui me dira ce qu’ils seront. »
C’est de cette façon que Chanti se présente. L’artiste a souhaité découvrir le monde très tôt, dès l’âge de 16 ans, ce qui lui a apporté expériences et possibilités, elle se confie sur ce parcours.
Quand j’étais adolescente, je regardais cette émission de télé qui était très populaire : Reports of a journey around the world by Boudewijn Büch [que l’on pourrait traduire par Résumé d’une journée à travers le monde par Boudewijn Büch – ndlr]. Le présentateur est néerlandais, écrivain, poète, qui voyageait et montrait des lieux étonnants, à la rencontre de gens et de phénomènes extraordinaires.
Cette émission m’a fait un tel effet que j’ai décidé de partir, seule, en Norvège quand j’avais 16 ans. J’ai parcouru le pays en train, et c’était incroyable ! La beauté de la nature et la gentillesse des gens m’ont transportée. Je suis devenue accro aux voyages, et j’ai décidé de rester le plus longtemps possible dans les pays que je visiterai. Voyager, c’est élargir ses perspectives, et ça donne énormément d’inspiration. Revenir à la maison est une autre histoire.
Oui carrément ! Ça m’a complètement inspirée de voyager, de voir d’autres cultures, religions, vestiges, mais aussi de côtoyer la nature, de faire du surf.
Je crois qu’on a tous différentes activités qui nous construisent, qui forment notre « divin », qui révèlent notre réceptivité ; ce que permet le yoga, le surf, dessiner et voyager. Pour moi, c’est important de prendre chaque jour du temps pour me vider l’esprit, reconnecter et recevoir de nouveaux messages. C’est aussi beaucoup de questions, et parfois peu de réponses.
Je me sens chanceuse de pouvoir combiner ces activités quand je voyage. Des moments où j’en profite pour vivre pleinement en méditant, dessinant, écrivant et tentant d’attraper des vagues !
En 2013 j’ai eu un cancer, et pour le combattre, vivre, j’ai choisi de me lancer dans une activité qui sommeillait en moi, et qui ne demandait qu’à être réveillée : l’art. C’est devenu ma méditation, mon vaccin. Ça a changé mes perceptions de multiples manières, et surtout mon approche du futur. Ça a été l’opportunité de commencer une vie nouvelle. C’est apprendre à se satisfaire d’une journée, de n’avoir que de bons moments et d’en profiter.
« Je ne me décrirais pas comme artiste, plutôt créatrice. Ce sont mes proches qui m’ont donné la force. Ils sont ma source d’inspiration et ils m’ont appris à suivre et poursuivre mes rêves. C’est le futur qui me dira ce qu’ils seront. »
Les images sont de Marie-Therese Pfisterer.