Posca s’est associé à Breizh Pilots, l’équipage breton de la 21è édition du Raid 4L Trophy, soit un rallye épique de Biarritz au Maroc, en passant par l’Espagne, le tout en Renault 4L. Une voiture sympathique et solide, dont dernier exemplaire sortir de l’usine en 1992. les participantes ne sont donc pas de prime jeunesse ! À cette occasion, la 4L bretonne a pris des couleurs et c’est l’artiste Möka qui s’en est occupé.
Départ le 21 février et pendant dix jours c’est vogue la galère, nos deux valeureux concurrents, Anaële et Alexandre, n’ont pas hésité à relever le défi et nous ont fait un résumé de cette aventure extraordinaire, chaleureuse et sableuse !
« On fait les dernières vérifications à Biarritz et grand départ direction Salamanque, qui se trouve au milieu de l’Espagne. On est briefé par Jean-Jacques Rey – alias JJ –, le directeur du 4L Trophy, pour savoir où on met les pieds. On roule calmement mais sûrement, et à Salamanque on retrouve plein de Trophystes. Petit repos avant que les choses se corsent ! »
« Samedi, on fait la route de Salamanque à Algésiras, puis bateau à 16h après une heure trente d’attente. C’est pas plus mal, ça a laissé le temps aux mécanos de regarder la voiture qui avait un petit problème d’allumage. Un grand moment plein de 4L, même s’il n’y en avait qu’un quart ! Quand on arrive à Tanger, une panne nous immobilise trois heures, on arrive donc très tard à Rabat pour le bivouac, et après une (très) courte nuit on repart à 7h du matin… avec des petits yeux. »
« Direction Boulajoul, la région la plus froide de ce périple ! On fait les sept heures de route facilement, les paysages sont superbes, on en prend plein les yeux (fatigués). On est très contents d’arriver au bivouac pour souffler un peu et se préparer à une nuit à -10 degrés ! »
« Comme un lundi on reprend la route vers Merzouga où on a déposé nos dons pour les enfants. Petite déception car on n’a pas eu le temps de les voir, mais on est très contents d’avoir participé à ce projet humanitaire et d’avoir pu contribuer à ramener toutes ces fournitures. »
« Mardi, on est sur les pistes de Erg Chebbi. On a vraiment pu voir la solidarité entre les participants car on s’enlise facilement, et sans aide il est difficile d’en sortir. Dès qu’il y en avait d’ensablés, tout le monde s’arrêtait pour les aider à se sortir de là. Finalement on passe la journée à conduire même s’il n’y a que 100 kilomètres. »
« Mercredi : Merzouga – Oued Ziz. Cette boucle était plus courte, on a donc pu se reposer à la fin de la journée. L’aventure est géniale mais épuisante avec minimum cinq heures de route par jour, et pas beaucoup plus de sommeil, on commence à le sentir passer. »
« Jeudi, c’est le départ de l’étape marathon, on a malheureusement un problème d’alternateur et on ne réussit à démarrer qu’après trente minutes, branchée avec des pinces. Mais ça finit par caler. Nous ne prenons pas les pistes et on passe par la route, c’est plus simple. Les mécanos nous changent l’alternateur sur la route, et on arrive enfin le soir au bivouac de Tazarine. »
« Le vendredi on part très tôt pour Marrakech car nous avons neuf heures de route et deux cols à franchir, dont celui du Tichka. Le paysage de ce trajet est splendide. On arrive à Marrakech vers 15h, nous sommes parmi les premiers. On se lave (enfin) à l’hôtel, et on nous apprend que l’on est classés 583 sur les 1000 4L du raid. »
« Samedi, le matin on retourne au stand mécanique pour faire changer le démarreur, et depuis la 4L roule parfaitement ! L’après-midi on profite de notre temps libre pour visiter la ville, et on se prépare à fêter la fin du voyage avec une soirée Chez Ali. Un très bon moment, ponctué d’un tajine et d’un briefing. On songe au retour… »
« Départ le dimanche à 8h30 vers Tanger, la dernière ligne droite. La route est longue et fatigante, mais heureusement la voiture tient bien le choc. On prend le bateau à 21h, et on dort à Algesiras. Deux jours pour traverser l’Espagne, et enfin la France, puis notre Bretagne le mardi soir !
Quel périple ! C’était vraiment une aventure formidable faite de rencontres et d’aventures. Des galères, mais beaucoup de satisfaction d’avoir pu contribuer au projet de construction d’une école. Merveilleux souvenirs, ça va nous prendre un an pour nous en remettre ! Juste le temps de se préparer pour le prochain Raid ! »