Trois personnes pour une étrange machine qui va remplacer les artistes d’ici à quelques années. C’est le projet machiavélique de Matthieu Poli, Alexis Toumi et Sven Björn Fischer.
Bien évidemment que le but de ces trois expérimentateurs n’est pas de changer le monde pour faire encore plus d’économies en ne payant ni artistes ni droits d’auteurs. Ils ont tout simplement conjugué leurs savoirs pour créer une étonnante machine à dessiner reliée à un ordinateur (quantique) avec une ia (intelligence artificielle) qui générera des images concrètes. Voici TALLY.
On a déjà parlé de la confrontation entre l’art et la machine sur ce site en vous présentant la CNC de Sohan. Sauf que cette fois avec TALLY, le trio de techniciens complémentaires mélangent leurs compétences pour fabriquer cette sorte de robot à dessiner, avec un but artistique et philosophique. Le fonctionnement est un peu complexe à développer ici, vous pouvez aller jeter un coup d’œil sur leur site Internet quantique.
TALLY va créer (produire) des images géométriques avec des formes simples, et un public, réel, pourra intervenir et influer sur l’œuvre en cours grâce à un dispositif mécanique. Toujours dans le futur, POSCA est l’outil idéal qui s’adapte parfaitement au mécanisme pour tracer les impeccables lignes.
Sous couvert d’expérimentations et de tableaux abstraits, ces chercheurs n’ont pas comme funeste dessein d’éradiquer les artistes de notre planète avec leur Skynet (t’as la rèf ? Terminator !) Leur projet questionne un monde en perpétuel changement, où les habitudes et façons de faire sont en constantes mutations, toujours plus sophistiquées.
Les recherches complexes qui ont abouti à TALLY seront aussi la base d’innovations pour d’autres secteurs, des ouvertures et des idées pour améliorer et appréhender notre futur proche, bien au-delà du résultat visible. Pendant ce temps-là, nous pouvons nous adonner à user nos marqueurs dans des carnets de croquis, sur toiles ou sur de larges murs. Concrets.