Après la Grande Conversation avec l’artiste PMH, voici deux histoires pour compléter son interview.
« J’étais au resto en Bretagne et je reçois un texto de mon éditeur Paul-Louis Betto, avec qui j’ai fait les lithographies, qui me dit : ‘Rends-toi disponible dans 10 minutes, quelqu’un va t’appeler, c’est important.’ Et effectivement, 10 minutes après c’est Dominique Barlaud que j’ai eu au téléphone qui me parle de son projet MONEY FOR NOTHING 1001. Quand il a raccroché, je me suis dit : ‘C’est quoi cet ouragan !’
Je n’ai pas tout compris, mais il a parlé billets de banque et street-artistes. Quelques semaines plus tard, on s’est rendus chez lui avec Paul-Louis, il nous a présenté les premiers billets customisés par des artistes et il m’a confié une planche de 8 billets de 2 dollars. Vu les noms qu’il y avait dans la boucle, ça mettait une bonne pression. Son projet, c’est quand même de réunir 1001 artistes du monde entier pour créer des œuvres sur des billets de banque authentiques et très variés.
J’ai mis du temps avant d’attaquer le mien. J’ai décidé de le travailler sur les deux faces pour faire apparaître une troisième créa en transparence. Je me suis pris la tête, mais je suis content. Je voulais filmer le making of, et le hasard a fait que j’ai rencontré un vidéaste qui a tout de suite voulu faire quelque chose d’ambitieux, et pas simplement me filmer dans ma cuisine (qui me sert d’atelier) ! Et on est partis dans le délire qui s’appelle Doodle Room.
La vidéo a super bien marché – on a dépassé les 240 000 vues en cinq mois ! –, on a eu d’excellents retours, et ça a débouché sur plein d’autres projets à venir. Depuis je suis impliqué dans le développement de l’association MFN1001 pour apporter un regard artistique et faire connaître le projet, et aussi pour organiser des expositions, solliciter des partenaires… J’ai notamment proposé à POSCA de soutenir et d’accompagner Dominique dans cette aventure hors du commun. Et ça semble être une boucle très vertueuse ! »
« Un pote m’a laissé sa planche il y a quelques années pour une custo, et comme beaucoup de projets sans échéance, je n’avais jamais commencé. Pendant le confinement je n’avais plus de toile, j’ai retrouvé ce skate et je l’ai customisé en filmant tout ça, et ça a cartonné. Du coup, un gars m’a contacté en me proposant des planches Lacadur des années 70, neuves, et j’en ai achetée une quarantaine.
Mon but c’est de les finir pour cet été pour une grosse expo solo à La Baule en décembre 2022, où je veux présenter le plus de supports possibles. »