Hom Nguyen est un artiste parisien au destin tourmenté. Sa mère arrive du Vietnam dans les années 70, en bateau, et de là s’enchaîne une série de péripéties. Le futur peintre grandit avec le poids d’une culture rigide et taiseuse, il s’occupe de sa mère handicapée à la suite d’un accident, et c’est sur le tard qu’il se consacrera complètement à la peinture.
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En une dizaine d’années, il va s’imposer, à force de travail, dans le petit monde de la peinture. Sur de simples planches de skate avec des marqueurs POSCA ou sur toile avec des outils plus classiques, il va créer sans cesse pour lutter contre son marasme et la mauvaise fortune. De véritables combats qu’il a menés de front et desquels il est sorti vainqueur.
Hom Nguyen est depuis quelques années exposé médiatiquement, on retrouve des interviews sur Internet, dans les magazines et il collabore avec les Institutions qui affichent ses œuvres dans les bâtiments officiels. Il revendique des inspirations qu’il traduit dans sa peinture : Lucian Freud, Jackson Pollock, mais aussi l’œuvre torturé de Francis Bacon. Il a longtemps travaillé en noir et blanc, et explique que la naissance de ses enfants a apporté la couleur dans son travail.
Ses images, composées de traits instinctifs qui forment des portraits, sont complexes et maitrisées. On les reconnait de part leur simplicité, une intensité dans les regards et des rondeurs adoucissent l’ensemble. Et si Hom Nguyen est très sérieux dans ses interviews, ses engagements et sa démarche, on aime l’humour et ses mises en scènes décalées qu’il expose sur Instagram.
L’œuvre, la vie et ses difficultés en opposition à un quotidien apaisé, heureux et familial. Créer n’est pas que douleur et difficultés, il y a aussi la vie.