Comme suite à notre premier sujet qui présentait 5 façons d’optimiser l’utilisation du POSCA, voici l’épisode 2 !
On revient avec nos artistes favoris sur 5 techniques, qui sont connues pour la plupart, mais que l’on n’a pas toujours tendance à mettre en pratique au moment M. C’est souvent après-coup que l’on s’en rappelle ! Et c’est toujours un peu dommage. On a donc compilé ces idées pour que vous ayez toujours plus de possibilités avec nos marqueurs. Et promis, si on met la main sur quelques secrets d’alcôves, on les partagera aussi !
Pour coloriser un dessin ou un objet, la phase de recherche des couleurs est importante. Et il n’y a pas vraiment de possibilités d’y échapper si vous avez envie que cela « fonctionne » à l’œil. Que ce soit esthétique et joli.
Il faut déterminer dans un premier temps les couleurs et les tons que vous allez utiliser. Ils ne seront pas les mêmes si vous avez dessiné un Pikachu ou une toile plus académique, ou alors pour les détails noirs d’une fresque très colorée. L’idée est de réaliser une suite de couleurs qui soit harmonique, qui se complètent. Il y a quelques règles définies par l’utilisation du cercle chromatique que vous pouvez potasser, prendre connaissance des couleurs primaires et complémentaires, et comment elles se concrétisent au moment de passer à l’acte.
Ensuite, il y a la pratique et votre culture. Ne pas hésiter à piocher des images sur internet pour faire des mood boards qui vous indiqueront si vos choix sont pertinents, mais rien ne vaut que d’aller dans une galerie ou un musée pour s’imprégner et voir des choses différentes, et encore mieux demander conseil à un artiste !
Quand on a une crise d’inspiration, il vaut mieux pouvoir travailler vite, et pour bien faire, il faut que le support soit prêt à recevoir le POSCA en toute tranquillité. Mais le POSCA c’est aussi de la peinture, et il faut que ça sèche. Pour pouvoir passer dessus ou alors tracer des contours propres, il faut que ce soit impeccable. Il y a donc le coup du sèche-cheveux, ustensile bien connu de tous les maîtres de la custo. Une astuce pas toujours connue et mise en avant, d’ailleurs on imagine mal un portrait d’artiste dans son atelier avec un sèche-cheveux en main !
Dans le cas de Keny, qui a souvent opéré sur des salons de beaux arts pour POSCA où il réalisait des custos en live, il faut que les choses aillent vite, et que la démonstration soit fluide. Il utilise donc ce vaporisateur d’air chaud pour faire sécher plus rapidement les différentes couches. Très efficace et facile d’utilisation, on ne peut pas vraiment faire une bourde, il faut juste en avoir un sous la main, ou emprunter celui qui se trouve dans la salle de bain !
Un truc qui nous vient de Bishop Parigo, qui réalise chaque fin d’année des dizaines de vitrines de commerçants. Mandalas modernes avec du doodle intégré, l’artiste a développé une technique rapide et sans faille, pour satisfaire son client et pour que le passant soit interloqué et s’arrête quelques secondes pour admirer l’œuvre sur verre. LE conseil principal de Bishop est de ne pas utiliser un liquide spécial vitre pour nettoyer avant de dessiner, et ce en raison de la légère couche de gras que ce genre de produit peu laisser sur le support, ce qui peut donner ensuite des bavures dans les détails. Mieux vaut utiliser du vinaigre blanc.
C’est la grande question qui revient systématiquement dans nos MP, DM et autres courriels quotidiens. Faut-il vernir ? Et la réponse est, d’une manière générale, « oui ! » Par contre, il y a plusieurs règles à respecter. Il y a le support qui doit permettre le vernis, le vernis lui-même, son application et le temps de séchage. On peut même vernir avant de dessiner quand la surface n’est pas appropriée pour la peinture des POSCA.
En gros, pour une toile, une planche de skate et les objets usuels, un coup de vernis va permettre de fixer les couleurs, et de donner un aspect mat ou brillant. Il va aussi permettre de protéger, un poil, l’objet contre les rayures ou une giclée d’eau malencontreuse. Le vernis en bombe est recommandé, car simple à appliquer. Celui que l’on applique au pinceau est beaucoup plus exigeant en termes de techniques. Avec une bombe, il faut pulvériser à 20 centimètres au moins, et le faire délicatement, plusieurs couches si possible et SURTOUT il faut attendre pour un séchage parfait. Ne pas négliger cette phase pour que le rendu soit le plus propre possible.
On a quelques témoignages d’artistes : Virginie Wonder utilise du satiné et brillant pour ses galets peints, 5 couches et séchage de 7 jours ! PMH utilise du satiné en bombe. Sur du bois, après une première couche, il ajoute une couche de vernis mat pour protéger les traits noirs, puis trois couches pour bien finaliser l’objet. Il utilise aussi des vernis anti-UV pour les travaux en extérieur. Yoldie utilise souvent une base de gesso avant de dessiner, ensuite elle applique du vernis mat systématiquement. Idem pour Oskunk qui utilise du vernis mat sur ses toiles.
Un POSCA qui a trainé un peu longtemps dans un carton sous une pile d’autres cartons ? Il semble un peu sec mais laisse encore des traces ? Vous pouvez lui redonner vie en le trempant légèrement dans de l’eau, et ensuite en le réamorçant pour l’utiliser de nouveau. Ou alors vous pouvez utiliser cette technique pour éclaircir la couleur, lui donner un aspect aquarelle ou alors tout simplement pour l’éclaircir. Attention, il ne faut pas hésiter à faire quelques tests pour être sûr de sa technique !