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Laurent Inne nous a raconté son histoire, il est aussi le papa de Nils !

14.11.2024
 C'est  magique  de  lier  un  sport  avec  l'Art... 

tel fils, tel père ?

Nils Inne collabore avec POSCA depuis près de 10 ans. On l’a vu changer et évoluer, et il a toujours soutenu la marque dès qu’il en a eu l’occasion. Et il se trouve que Laurent, son papa, est aussi un utilisateur convulsif de nos couleurs. D’ailleurs, vous avez pu l’apercevoir ces jours-ci aux Championnats de France de surf où il a animé des ateliers custo avec Léna.

Si Nils est plutôt discret, Laurent est une figure incontournable du Sud-Ouest de la France. Pas un surfeur ou skateur n’a pu échappé à sa bonne humeur. Activiste et militant, il aime partager ses valeurs, les transmettre et les vivre avec les autres. C’est aussi un artisan, du surf, de l’amitié et de la bienveillance.

On a mis en ligne une interview du fils, Nils, et on a souhaité avoir le point de vu du père, Laurent. Une petite suprise pour les remercier de leur soutien depuis tant d’année.

Quand on a sollicité Laurent, il était enthousiaste à l’idée de parler un peu de son histoire, qui est atypique, et d’évoquer Nils et son travail. On lui a envoyé quelques directives par email, et quelques jours plus tard, il nous a envoyé ses réponses : cinq photos du texte écrit à la main ! Et voici ce qu’il nous a confié…

Laurent est sur Instagram

au début, géographiquement

« Inne Laurent, né le 25 juillet 1961. Paris XIè. Tout commence à Paris avec un père voyageur, en France, en Hollande, Italie, Algérie… Info : il n’était pas en cavale ! Très tôt, je dessine car mon père est architecte et il y a toujours une table à dessin qui trône dans les maisons qui nous occupons.

À 10 ans, on arrive au Maroc, la claque ! Je découvre le surf, qui depuis gère ma vie. Une passion devenue thérapie ! Vers 13 ans, le skate occupe les jours de flot, on est les Dogs Town du bled. Je découvre les premières décos de boards de surf et dans les garages se fabriquent des planches avec les moyens du bord. Et moi, je me lance dans mes premiers sprays. C’est magique de lier un sport avec l’Art. C’était dans les années 75.

En 80, je suis de retour en France et je bosse dans un atelier pour réaliser des décorations à l’aérographe (un petit pistolet à peinture qui fonctionne avec de l’air comprimé), sur des planches de windsurf (planche à voile) et quelques surf boards. À côté, je travaille comme assistant maître d’œuvre sur des chantiers de la côte d’Azur. j’aime la fête et tout ce qui va avec dans ces années-là, et je pars en surf trip dès que j’en ai l’occasion.

Naissance de Nils en 86, je me calme. Il était temps ! Et toujours un travail alimentaire le jour, et la nuit je réalise des fresques dans les bars et restos branchés de Nice. Toujours dessiner, c’est vital pour moi, comme surfer.

En 98, passage rapide par la cambrousse de Toulouse, et Nils qui skate déjà rencontre la scène skate de l’époque. En 99, on arrive au Pays basque, pas de travail dans l’architecture, donc je bosse dans les ateliers de shapers d’Anglet et au bout d’une année je travaille pour quasiment tout le monde Stark, Pukas, Rougé, Minvielle, Lorentz… Et finalement, ça ne s’est jamais arrêté. »

Fistons (& Tina)

« J’ai la chance d’avoir élevé deux super mecs. Fabien, que j’ai connu à 7 ans quand j’ai rencontré son extraordinaire mère Tina devenue mon extraordinaire femme… courageuse ! Il est aujourd’hui journaliste à Monaco. Et Nils, autre salle, autre ambiance. Ce mec à toujours été à la marge depuis tout petit. Et rien n’a été prémédité avec lui. Effectivement j’ai skaté dans les années 70 et je surfe depuis 50 ans, je dessine depuis toujours, mais c’est lui qui a fait des choix très tôt avec la peur au ventre mais beaucoup d’envie et de travail, pour le skate et surtout pour l’Art.

Je n’ai jamais été inquiet par les choix de mes deux fils. Pour Nils, c’était une évidence que le système traditionnel était une catastrophe, alors il nous a demandé de partir sur les routes pour skater avec des amis et des team-managers (dans les marques de skate et de surf, et de sport en général, c’est la personne qui gère, réconforte et motive les skateurs / sportifs qui sont payés pour faire ce qu’ils savent faire) qui gardaient un œil sur lui et qui lui faisait confiance.

Quand Nils nous a parlé de ne faire que du skate, c’était réfléchi et lucide : “ Putain papa, je vais gagner un peu d’argent et partir autour du monde à 14 ans… Tu imagines l’escroquerie ! (utilisé dans le sens : la chance d’une belle opportunité) C’est trop ! Pour l’éducation, on en reparlera quand ils me vireront !” Ça a duré près de 20 ans, il a eu la chance de faire beaucoup de skate, d’avoir des photos dans des magazines comme SuGaR, Freestyler et Beach Brother, et même d’y participer.

 ici,  au  pays  Basque  mon  surnom,  c'est  Lolo  Posca ! 

Et pour l’art, encore un Trop Parlé (Trop Parlé était une rubrique du magazine papier SuGaR qui collectait des petites phrases comiques des skateurs connus) de Nils : “Bon, j’ai une nouvelle : je ne veux pas travailler, j’ai décidé de devenir Artiste peintre !” avec un air sûr de lui. Et comme on peut le constater, il explose dans son art. Il travaille énormément et il a trouvé sa signature graphique qui est une chose difficile aujourd’hui.

Tina et moi avons assez de recul pour juger son travail et oui, on aime et toute la famille est FAN ! Il me surprend toujours, c’est un grand artiste, ses œuvres sont universelles et me touchent généralement. Toujours du nouveau, mais toujours du Nils et toujours surprenant. Ce sont de belles émotions quand je suis devant une nouvelle toile, et on n’est plus les seuls !

On travaille tous les deux avec des POSCA, de manière différente. J’aime Nils car il est cash sur mon travail sur les boards de surf et le reste. S’il n’aime pas, il n’hésite pas à me le dire très crûment : “c’est nul !” et plus si affinités ! »

POSCA (et plus si affinités)

« Mes mentors et inspirations, ce seraient mon père, et les artistes Ben, Basquiat, Haring, Wilbur… Pour le surf, j’aime beaucoup le travail de Rick Griffin, et bien sûr, celui avec qui j’ai eu la chance de travailler pour la marque Pukas, Monsieur Drew Brophy

Dans mon travail avec les feutres POSCA, je travaille comme le Marocain que je suis. Je ne connais toujours pas les références des pointes, j’ai mes cabas plain et je pioche pour trouver les bonnes couleurs. Ça fait 25 ans que je traîne mes sacs, ici, au pays Basque, d’ailleurs mon surnom, c’est Lolo Posca !

Merci la famille POSCA !
Laurent »

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