15-09-2020
Jérémie Cortial, papa de Chienpo et du Flippaper
Jérémie Cortial est l'un des papas du Flippaper, il s'en explique...
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Jérémie Cortial a.k.a Chienpo, le Flippaper, son Japon, ses hacks…
23.11.2024
un été 2023 au pays du Soleil-Levant
Si on vous parle régulièrement de Jérémie Cortial, c’est que ses aventures sont multiples et sortent toujours un peu de l’ordinaire. Curieux et chercheur, il a co-inventé le Flippaper et mène une quête du ludique qu’il applique à son quotidien. Ainsi, il est tombé amoureux du Japon, une autre quête, une autre curiosité. C’est aussi le pays de POSCA !
Voici un résumé de son voyage en juillet 2023 dans cette lointaine contrée.
le Japon, la découverte
« Enfant : je crois que c’est par les pixels que je suis rentré dedans. Les graphismes colorés animés des jeux vidéo de la console Mega Drive de Sega, l’arrivée des mangas et des animés. Cette culture tellement éloignée de la nôtre, bourrée de gadgets et de dessins, c’était fascinant.
Je me suis passionné pour la langue, la calligraphie, la bouffe, l’art, et j’ai fait mes études dans un magazine de design à Hokkaido. J’ai rencontré des super potes qui sont artistes, skateurs, cuisiniers, comiques… C’est génial de pouvoir appréhender une nouvelle façon de penser grâce à une langue, et être au plus proche des gens pour partager. Ça, aucun logiciel de traduction automatique ne pourra le faire à votre place. »
juillet 2023
« J’y suis allé un mois car, en gros, j’ai obtenu une bourse offerte par l’Institut français et la ville de Lyon pour un projet au Japon. Une amie de longue date, Yuka Tokuyama, m’est apparu en hologramme et m’a proposé d’imaginer deux conférences pour les universités de Tokyo et Osaka. Et j’ai documenté tout ça, notamment avec mon ami Marty en vidéo.
La conférence était à la suite d’une présentation de Hiroshi Yoshida, philosophe et historien du jeu vidéo à l’université de Tokyo, qui travaille sur la perception du jeu dans l’espace, les détournements des règles par les joueurs, la frontière entre ce qu’on considère comme jeu, jouet ou art… »
« Je présente ensuite mon travail qui illustre parfaitement son propos : des jeux vidéo sans écran, mélangés à du dessin sur papier, qui peuvent être projetés, qui font intervenir le public, etc.
Je commence en sortant un gros pinceau japonais et de l’encre de chine, et je fais deux quizz-dessinés-one-man-show où le public doit deviner un dessin représentant l’ordinateur mythique PDP-1 qui a servi à créer le tout premier jeu vidéo, Spacewar! en 1962. Cet ordi était destiné à la recherche et un groupe de mecs le détourne pendant la nuit, et inventent en s’amusant ce jeu vidéo.
Le deuxième quizz propose un autre détournement ludique des années 50, c’est l’invention du premier skateboard par des kids un jour sans vague en Californie, à partir de vieux rollers cassés vissés sur une planche de bois. Deux approches funs et très instructives.
Il y avait un public passionnant de chercheurs, créatifs et curieux désireux d’explorer de nouvelles frontières entre les formes d’arts. Hiroshi a été très inspiré et a inauguré à cette occasion le UTGL (University of Tokyo Game Lab), des rencontres désormais régulières à Tokyo. »
pour suivre le travail de Hiroshi Yoshida —> https://twitter.com/H_YOSHIDA_1973 en japonais & en anglais
chez Daniel
« J’ai eu l’occasion d’aller voir Daniel Ruggiero, un ami artiste suisse en résidence à Takasaki, que je n’avais pas vu depuis 15 ans. Il faisait un projet autour du skateboard qu’il a baptisé Traînard, et j’ai répondu à sa proposition avec en tête l’idée d’un objet détourné : un skateboard rétréci pour rentrer dans ma valise, qui devait revenir dans le passé et être transformé en un objet absurde avec des getas (ces chaussures en bois traditionnelles surélevées).
Finalement, le destin en a décidé autrement et l’idée de départ s’est transformée en dessin de mon personnage Gozub, le fantôme peureux et intello, qui joue au fingerboard. Et c’est super comme ça ! »
chez POSCA
« Pendant cette aventure, on a eu la chance de se rendre dans le QG de POSCA dans le quartier de Oimachi à Tokyo. On a rencontré Sakae-san et Pablo, on est allé manger des okonomiyaki, le plat street et convivial par excellence, puis visite officielle des locaux, avec historique de l’entreprise, présentation des nouveaux produits. Et de la section recherche & développement, c’est ça que je préfère !
On a discuté de comment on pourrait collaborer pour un maximum de créativité authentique. Après 10 ans d’expérimentations avec des POSCA pour transformer des dessins en jeux vidéo, je me suis rendu compte que j’en connaissais un rayon ! De toutes les confidences les plus secrètes qu’on a échangées, il semble que le rêve absolu de tous les Japonais serait de pouvoir organiser un Flippaper Tour au Japon, mais chut !!! »
inévitable au Japon
– Prendre le train et aller à la campagne ou à la mer, à Amanohashidate depuis Kyoto par exemple.
– Dormir dans une auberge avec une chambre traditionnelle en tatamis.
– Se baigner dans les sources chaudes à ciel ouvert et finir en buvant une bouteille de lait frais glacé.
– Manger des grillades et boire des bières toute la nuit dans des yatai, les petites échoppes de rue, et parler à des inconnus.
– Impérativement manger du natto tous les jours, le haricot fermenté préféré des Japonais qui n’a pas passé les frontières françaises.
– S’entraîner à écrire le tableau des caractères phonétiques hiragana.
.gif & goodies
Pour agrémenter vos réseaux sociaux et rendre votre Internet plus fun, vous pouvez utiliser les nombreux .gif que Jérémie / Chienpo met en ligne. Pour cela, vous allez sur le site Giphy, vous recherchez COSMODULE et là, l’ensemble de son compte apparait et vous avez l’embarras du choix.
Sur Instagram, quand vous faites une Story, vous appuyer sur la touche pour ajouter un élément, et dans la barre du haut, vous recherchez CHIENPO, et là, une multitude de zigouigouis s’offrent à vous, facilement intégrables, détournables et hackables !
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