Il n’y a pas que la spontanéité, le talent et l’imagination qui font l’artiste. On peut aussi créer avec du code, des algorithmes et une machine CNC. C’est le choix de Sohan Murthy, qui est selon sa bio data scientist, un métier qui n’a pas vraiment de nom en français, et qui serait scientifique de données, soit un truc sérieux avec plein d’informations à gérer et des analyses à développer, sur tous les sujets du monde.
Ça peut aller des statistiques de ratage de penalty de Mbappé quand il joue à l’extérieur à trouver la petite bête dans des centaines de milliers d’emails qui ont leaké. Celui qui recoupe les informations, qui les additionne et qui en tire des conclusions, c’est le data scientist.
Bref. Sohan est avisé avec les outils numérique, les codes de programmation et les CNC, ces machines-outils qui permettent de sculpter en 3D, du bois, du métal ou encore du plastique, pour des utilisations multiples. On peut aussi se servir du bras articulé pour dessiner. Ce n’est pas inédit de voir un POSCA utilisé de la sorte, mais il faut bien avouer que c’est impressionnant et pas à la portée de tous.
En effet, une CNC demande un savoir-faire et pas mal de compétences pour l’utiliser. Même si ça reste du domaine de faisable, sachant que les logiciels sont de plus en plus performants et instinctifs.
Cette série de dessins, Sohan les classe sous l’intitulé Plotter Art (Art réalisé par un traceur). On y retrouve ses images crées au POSCA et d’autres, toujours des traits aux alignements calculés ou alors des fractales et des lignes ondulaires entremêlées et parfaitement disposées. Répétitions et couleurs, à la recherche d’une certaine perfection, en ayant toujours la volonté que la machine réponde strictement aux desideratas de l’homme, sans lui laisser de droit à l’erreur. Un autre façon de faire, à expérimenter dans le fab lab près de chez vous !