Pierre Geurts, l’un des fondateurs du studio, nous a donné quelques explications :

Pourquoi une dernière touche à la couverture de ce livre à l’aide d’un robot (CNC* en langage technique) et d’un Posca ? 



Notre studio est très actif dans l’édition, et plus précisément dans la réalisation de beaux livres, de livres d’artistes. Selon l’échelle des projets, nous faisons appel à des imprimeurs, des relieurs, mais parfois on produit aussi en interne de petits tirages. 

Dans un secteur qui s’industrialise de plus en plus, nous recherchons sans cesse la plus-value en fabrication pour singulariser nos projets.

Ce qui nous intéressait ici était la tension entre un mode de fabrication industriel (l’imprimerie qui a fabriqué les ouvrages est une grosse imprimerie, qui a beaucoup investi dans l’automatisation de la chaîne de production) et une réalisation proche du « Do it yourself« , puisque le dessin au Posca a été réalisé dans le Fablab de Liège.

En quelque sorte, nous avons « hacké » le mode de production normal d’un livre… Plus précisément encore, ce sont les petits défauts (hésitations de la machine, usure du Posca) qui nous intéressaient dans une optique de rendre chacun des catalogues absolument unique.

[*CNC : computer numerical control, soit une machine-outil qui permet de dessiner, sculpter et graver différents matériaux, et commandée par ordinateur.]

*Pourquoi ne pas l’avoir fait à la main ?

Mille exemplaires ! Impossible à réaliser dans un temps de production très court, puisqu’il faut savoir que le catalogue a été fabriqué, graphisme, impression, dessins au Posca et reliure compris en à peine 15 jours. Il s’agissait donc d’un défi technique et logistique.

De plus, le détournement en mode robot du Posca qui est un outil typiquement lié au monde du dessin, du graph, nous amusait beaucoup.

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