Pupa a toujours été inspirée pour dessiner et créer, pourtant tout n’aura pas été simple, et il lui aura fallu courage et ténacité pour atteindre ses rêves. C’est très certainement sa part de belgitude qui a fait la différence ! Nature, jungle, animaux, fleurs, fruits et forêt sont ses sujets de prédilection qu’elle va reproduire sur vitrines, tables, murs et papier, ça ou là, dans un restaurant, à une expo, dans l’Appartement. Ça se passe près de chez vous.
Je prends conscience à l’âge de neuf ans que je sais dessiner. L’envie de dessiner ne me quitte plus à partir de là, et c’est devenu quelque chose de très libérateur pour moi.
Oui, j’étais dans la cuisine de ma tante, je m’ennuyais, ma sœur prenait des cours de dessin et j’étais très attirée par ses outils. Je lui ai demandé une feuille A3, j’ai enlevé mon pull sur lequel il y avait un dalmatien, et je l’ai recopié presque à l’identique.
Je ne savais pas du tout que je savais correctement dessiner. Je n’étais pas souvent à l’école à cause de soucis de santé et j’étais assez renfermée, ça n’était pas toujours évident. Je repense souvent à ce moment, il a été totalement décisif !
J’adore toucher et sentir les choses. J’adore les packagings, les matières, les tissus et leur graphisme, et la 3D. Je suis passionnée de décoration d’intérieur et de design, mais aussi d’architecture. Les plantes me fascinent, ainsi que les animaux qui sont vraiment pleins de graphisme et de jeux de lignes.
Petite j’ai voulu être fleuriste, mais à huit ans mon médecin a brisé mon rêve en me disant que j’étais ultra-allergique au pollen et que j’avais le rhume des foins, c’est un peu dramatique, mais aujourd’hui ça me fait sourire.
Du coup, j’ai eu une passe où je voulais devenir vétérinaire, mais les études m’ont vite fait peur. J’avais peu confiance en moi et je ne me voyais pas réussir dans cette voie. Ensuite, j’ai voulu faire de l’architecture, et encore une fois mon manque de confiance m’a fait dire que je n’y arriverais pas. Aujourd’hui je ressens tout ça au plus profond de moi et je m’en inspire pour trouver mes lignes directrices de dessin.
Tout est inspiration, chaque son, chaque chose que l’on voit. Je travaille en continu avec de la musique. C’est vraiment un complément de mon travail. D’ailleurs quand j’étais jeune j’ai aussi joué dans un groupe.
Oui, j’étais dans la cuisine de ma tante, je m’ennuyais, ma sœur prenait des cours de dessin et j’étais très attirée par ses outils. Je lui ai demandé une feuille A3, j’ai enlevé mon pull sur lequel il y avait un dalmatien, et je l’ai recopié presque à l’identique. Je ne savais pas du tout que je savais correctement dessiner. Je n’étais pas souvent à l’école à cause de soucis de santé et j’étais assez renfermée, ça n’était pas toujours évident. Je repense souvent à ce moment, il a été totalement décisif !
Je suis le travail depuis un bon moment de Supakitch et Koralie qui sont mes favoris. J’adore ce qu’ils font car je trouve qu’il y a beaucoup d’amour. C’est un couple et c’est super de pouvoir travailler ensemble dans le domaine artistique. Ils sont hyper-complémentaires et ça donne des résultats archi-pro, beaux et fascinants. Ils utilisent beaucoup de motifs qui se répètent et font de belles associations de couleurs, ça me parle vraiment !
Si un jour j’ai la chance de collaborer avec eux ce sera un des plus beaux de ma vie ! Si je pouvais tout simplement les suivre une seule fois sur un de leurs projets pour voir comment ils travaillent, juste en tant que stagiaire, ce serait magique ! J’apprends énormément en regardant leur photos et vidéos, c’est des vrais tutos !
Tout à fait ! Je ne peins qu’au Posca, parfois avec un peu de bombe mais c’est très rare car je ne fais pas beaucoup de fresques. Pas assez souvent !
J’ai découvert les Posca vers 13-14 ans, à l’époque je suis en école d’art et c’est un outil qui est présent. Je commence le graffiti et très vite en utilisant des bombes de peinture je me rends compte que j’apprécie énormément le graffiti pour l’esprit et tous ses street-artistes, mais que le manque de précision ne me plaît pas. Très vite le Posca devient un outil avec lequel j’accroche et je peux peindre facilement et ce que je veux sur un mur, sur du bois ou du métal.
À 15 ans, je pars à Barcelone où la scène graffiti est beaucoup plus développée qu’à Liège où j’habite, et je me rends compte qu’ils ont des Posca de toutes les couleurs, même avec des glitters [paillettes] ! Alors que chez nous ils ne sont pas encore arrivés. On avait juste cinq couleurs en Belgique, la gamme complète est arrivée beaucoup plus tard. Quand j’ai vu toutes ces possibilités, j’ai craqué et je n’ai plus jamais quitté Posca !
J’ai mes couleurs PUPA qui sont noir/blanc/doré/vert d’eau/jaune. Et bien évidemment je ne peux pas présenter uniquement ça à l’acheteur, donc oui, les couleurs s’harmonisent avec la demande, en fonction du projet et de ce dont on convient.
De toutes façons j’adore associer les couleurs, je trouve que c’est une partie super chouette de notre travail. J’adore aussi découvrir de nouvelles couleurs Posca, c’est vraiment la fête quand il y en a une ! D’ailleurs j’en profite pour faire savoir que j’adorerais avoir un Posca couleur moutarde !
C’est sans doute la question la plus difficile. Je déteste me ranger dans une case ou dans un style. Je trouve qu’on évolue en permanence. Je dirai que mon style est positif car j’essaye d’apporter de la joie et du bonheur aux gens qui regardent ce que je crée. Mais de là à dire que je rentre dans une case en particulier, ce n’est vraiment pas évident.
Bien sûr ! En fait, fin de l’année 2013, j’ai décidé de me lancer dans l’artistique. J’étais un peu perdue car dans le monde de l’art il faut avoir des connexions pour faire des partenariats, et rencontrer les bonnes personnes pour avancer.
C’est un monde spécial qui demande d’avoir un réseau, ce que je n’avais absolument pas. Du coup, les portes des galeries, des expos, étaient fermées, et pas évident de trouver la clef ! J’ai donc décidé de faire un truc très simple : faire une expo chez quelqu’un.
J’ai eu la chance de tomber sur Dominique, une femme géniale, que je ne connaissais pas mais qui m’a ouvert son bel appartement en centre-ville. Comme nous étions chez des gens, ça me semblait difficile de travailler qu’avec des artistes qui auraient exclusivement accroché leurs œuvres au mur. Du coup, il m’est venu l’idée d’ouvrir l’exposition à des artistes qui faisaient aussi dans le culinaire, les bijoux, les vêtements, le design… Tout ce qu’on peut trouver dans un appartement !
On vient de faire la 21ème édition, c’est une très belle réussite. C’est un peu devenu une grande famille. Le contact humain est très fort lors des rencontres. Depuis le début, nous avons brassé plus de 400 artistes et notre public ne cesse de croître. Lors de la 21ème expo on a reçu plus de 2000 visiteurs ! Je n’arrive même pas à y croire !
Ça a beaucoup évolué et aujourd’hui on a la chance de faire ça dans des lieux d’exceptions, en termes de taille et d’aménagement, ils sont complètement dingues. On peut se permettre de faire des concerts, des animations, des ateliers, des balades, tout ce que l’on doit faire pour être heureux et le rendre aux autres !
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