Wuze n’a pas toujours été Wuze. Il a été à l’école vandale du graffiti parisien, soit faire ses armes dans la rue dans les années 90, une autre ère. Il aura été Kalibre, Khim, Brelika, voire Lib’k, autant de noms d’emprunts que de signatures éphémères.
Wuze, c’est le pseudo avec lequel il a recommencé une nouvelle vie, plus calme, plus officielle. Avec de belles histoires et des collaborations. Après les murs, il travaille pour diverses marques de vêtements en temps que designer. Passion, métier, Fabrice développe un sens de l’esthétique, collectionne les toys, jouets et autres paires de Jordan, tout en gardant l’habileté graphique manuelle, et un œil sur la mode, l’art, et le graffiti qui prend son essor ce qui lui donnera l’occasion de customiser des objets pour Gaël Monfils ou le rappeur Lil Wayne.
C’est avec une certaine nostalgie que le b-boy deviendra sa marotte, personnage iconique du graffiti qui envahira les murs et les métros de la grosse pomme dès les années 70. Casquette vissée sur la tête, baggy et bombe de peinture en main, couleurs vives et alter ego masculin de la flygirl, Wuze définit le sien comme tel : “Il a un côté ‘je fais des tags, et je suis gentil.” Il le déclinera et lui donnera des attitudes, l’exposera en galerie et le reproduira sur les murs, des sérigraphies et autres toiles. Son b-boy s’adapte.
Dans le cadre de sa récente exposition à la Next Street Gallery dans Le Marais, Wuze a façonné quatre POSCA en bois massif d’une quarantaine de centimètres de haut, quatre couleurs, assortis à quatre b-boys sérigraphiés pour l’occasion. Pour couronner le tout, il s’associe “pour de vrai” avec POSCA qui sort un marqueur (promotionnel) exclusif estampillé à son nom. Une boucle de bouclée, et comme pour souligner la cohérence de son travail, l’artiste précise : “Fabrice est indissociable de Wuze.”